Patrimoine Mondial de l'Humanité

Défilé du Carnaval à Oruro en Bolivie

La ville d’Oruro en Bolivie est entièrement dédiée à son célèbre carnaval, classé Patrimoine Mondial de l’Humanité. La petite ville d’Oruro, ancienne cité minière, est en effet le théâtre, une fois par an, du plus traditionnel et renommé des carnavals de Bolivie. On vient du monde entier pour y voir les milliers de danseurs arpenter les rues d’Oruro aux sons des fanfares.

L’ambiance y est unique, extraordinaire, et la ferveur des spectateurs égale celle des danseurs pour qui c’est toujours un honneur de danser à Oruro. L’origine du carnaval est un exemple parfait du syncrétisme entre tradition andine préhispanique et religion catholique.


Si la vision de l’entrée du carnaval d’Oruro est un spectacle fascinant et spectaculaire, elle ne prend néanmoins tout son sens qu’à travers les valeurs religieuses, ancestrales et mythologiques, ainsi que dans l’ensemble des différents rites qui accompagnent la pointe visible de l’iceberg, l’Entrée, le fameux défilé des fraternités de danseurs le samedi de carnaval…


Masques de diables boliviens pour le carnaval à Oruro en Bolivie

Le carnaval et ses nombreuses danses sont régies par une série de règles qu’il est bien difficile pour un étranger de percer, et le carnaval lui même suit un rythme bien particulier où rien n’est laissé au hasard. Si la ferveur populaire est incroyable au carnaval d’Oruro, les danses et leurs costumes respectifs ne le sont pas moins. Chaque année ce sont des centaines d’artisans qui travaillent toute l’année pour renouveler entièrement les milliers de costumes et de masques des danseurs.


La majorité des danses boliviennes expriment la rébellion des communautés natives contre l’envahisseur espagnol qui installa dès les débuts de la conquête l’exploitation des richesses comme système de gouvernance et de domination sur les indiens au profit de la couronne espagnole.


Danses et costumes traditionnels pour le carnaval d'Oruro en Bolivie

Les premiers groupes folkloriques donnent d’ailleurs à leurs représentations chorégraphiques un fort sentiment idéologique, caricaturant les conquistadores. Mais la danse qui se souvient avec le plus de réalisme de l’époque coloniale est la danse des Incas qui possède comme personnages le roi Inca Atahualpa, Francisco Pizarro, Diego de Almargo, et fait furieusement penser à l’histoire du dernier roi Inca Manco Kápac. Il s’agit d’une danse hommage au Soleil et à la Lune.

D’autres danses revendiquent des valeurs traditionnelles et sont un hommage à la relation entre les Hommes et le Monde qui les entoure (la Nature). Enfin, un troisième groupe de danses est caractéristique de l’évolution du Carnaval d’Oruro même, et exprime des réalités plus modernes de la société bolivienne.


A découvrir absolument !!!