La Paz est un choc pour le visiteur. J’aurais pu vous en parler dans la rubrique « mes coups de cœur » car c’est une ville que l’on ne peut oublier. Même si les capitales ou grandes villes ne vous attirent pas, je vous recommande vivement d’aller à La Paz, de vous y promener pour la connaître.
Une sorte de grande cuve à ciel ouvert, où les plus pauvres sont en haut et les riches en bas. Ici, comme ailleurs en Bolivie, le « modèle » n’existe pas, tout y est si différent. C’est pour cela que j’aime ce pays d’ailleurs… Ce n’est pas une ville que l’on présente depuis un bus touristique à deux étages. C’est au contraire une cité qui s’arpente en long, en large et en travers ; et surtout à pied… C’est une ville comme il n’en existe nulle part ailleurs.
Balade dans une cité étourdissante !
La Paz, c’est presque trois millions d’habitants, 3 660 m d’altitude en moyenne (l’altitude varie entre 3 000 et 4 000 mètres selon les quartiers), la capitale la plus haute du monde. Engouffrée dans un canyon, les habitations de brique rouge marron grimpent aux parois du cañon et remontent jusqu’au plateau désertique, où se sont développés les quartiers pauvres. L’arrivée par ces faubourgs est absolument impressionnante. Des maisons de terre construites sur un terrain de terre sèche poussiéreuse, des gens qui manifestent et barrent la route reliant Copacabana à La Paz… Oui, vous êtes à la Paz, bienvenue en Bolivie !
Avec une situation exceptionnelle au beau milieu des Andes (prestigieux panoramas donnant sur les neiges éternelles du mont Illimani), La Paz est une ville à la fois envoûtante et déroutante. Envoûtante avec ses gratte-ciels, ses marchés colorés et ses immenses centres commerciaux. Déroutante par sa hiérarchie sociale qui fait vivre pauvres dans les hauteurs de la ville (l’immense banlieue de La Paz : El Alto, compte près de 650 000 habitants) et les riches en contrebas.
La Paz est une ville aux multiples visages : des hommes d’affaires en costume cravate, portables vissés à l’oreille, de jeunes écoliers sur le chemin du savoir avec une glace à la main, des vendeurs ambulants, des femmes habillées à la mode occidentale qui passent devant celles encore vêtues du costume traditionnel des Andes, le fameux chapeaux melon sur la tête, affirmant leur identité indienne.
La nuit, les lumières de la ville et celles des étoiles se confondent. Donnant une sensation de vertige, d’immensité sous ces latitudes. Le jour, elle peut effrayer avec son brouhaha incessant et sa circulation anarchique.
La Paz, une ville comprenant une multitude de marchés, en général « classés » par thème et c’est aussi la ville des vendeurs ambulants. Ici on peut faire ses courses tout en longeant les trottoirs sans devoir rentrer dans une seule boutique ! On trouve de tout et n’importe quoi pour tous les usages : les coins où l’on ressemelle les chaussures, les coins pour la robinetterie, les instruments de musique, la nourriture, les vêtements, les cigarettes, les cadavres d’animaux (notamment les fœtus de lamas : Il paraît qu’en enterrer un avec la première pierre de sa maison porte chance), les dvd, cd, maroquineries de contrebande, les fruits, les légumes, et le coin de la sorcellerie avec le fameux marcher des sorciers. Dans ce dernier vous pourrez trouver tout le nécessaire pour jeter un mauvais sort à quelqu’un en particulier…
Vous l’aurez compris, vous devrez absolument découvrir cette ville si étourdissante !